Jérôme Mouly, licencié de l’Aviron Décinois et arbitre international, était de la délégation française à Rio. Il revient pour nous sur cet événement, alors que se déroulent en ce moment les Jeux Paralympiques.


Jérôme Mouly
Quel était ton rôle sur place pour ces jeux Olympiques ?

Je suis membre de la Commission d’arbitrage au sein de la FISA (Fédération Internationale des Sociétés d’Aviron). Lors des Jeux Olympiques, mon rôle principal est d’assurer la bonne tenue de l’événement et le bon déroulement des épreuves, du point de vue de l’arbitrage. Ma principale mission est de superviser le travail du jury, vérifier que les règles et procédures sont bien appliquées selon les standards de l’arbitrage international et de la charte Olympique. Avec mes collègues de la commission d’arbitrage, nous avons pu œuvrer sur l’ensemble des postes : Starter, commission de contrôle, parcours, arrivée. Nous sommes au cœur de l’action, et rien que pour cela, c’est une expérience inoubliable, corroborée par un un environnement exceptionnel qu’offre le Lagoa Rodrigo de Freitas. Lagao de Freitas depuis le Corcovado

Dans quel état d’esprit as-tu trouvé l’équipe de France d’Aviron ?

Globalement je dois dire que la dynamique était très bonne à Rio. Pour preuve les bons résultats des phases éliminatoires, malgré des conditions particulièrement difficiles. J’ai eu l’occasion de partager une demi journée de leur temps lors du stage terminal avant les jeux, et je peux témoigner d’un groupe soudé, volontaire. Lors des épreuves, j’avais bien évidemment plus de retenue quant à mes échanges avec le groupe afin de respecter leur concentration. Je tiens d’ailleurs à souligner le travail de l’encadrement technique avec qui j’ai eu des contacts réguliers lors de ces Jeux de Rio et qui ont permis aux rameurs de l’équipe de France de se préparer aussi bien physiquement que mentalement.
Le point de vue du starter !

Une médaille de bronze pour le 4 sans barreur homme poids léger, une médaille d’or pour le deux de couple homme poids léger, c’est un bon bilan ?

Oui c’est un bon bilan. Tout d’abord il y a les médaillés et notre deux de couple poids légers Azou – Houin, qui a fait briller en or les yeux de pas mal d’entre nous. Évidemment nous ne pouvions que penser à cette petite revanche de Londres 2012, même si l’équipage n’était pas tout à fait le même. Le 4- poids légers lui aussi a réalisé une belle performance avec une maîtrise de la course et de leur technique qui leur a permis de ne pas se désunir et de remonter leurs concurrents jusqu’à cette belle médaille de bronze. Mais il faut aussi souligner la progression globale de l’équipe nationale avec 5 bateaux en Finale A sur 7 engagés, dont 1 bateau féminin, en comparaison avec 2 bateaux en Finale A il y a 4 ans. Rendez-vous est pris pour Tokyo 2020 et concrétiser cette progression !

Catégories :